Il y a quelque jours, mon fils Mathieu me parle d'une expérience sur l'attachement, faite par Harry Harlow, dont il a visionné des vidéos qui l'ont bouleversé. Nous avons échangé longuement sur ce sujet. Je lui dis avoir étudié les théories sur l'attachement de John Bolwby lors de mes études en psychologie à l'université de Genève dans les années 1983-1988, mais je n'ai pas vraiment de souvenirs de cette étude de Harlow. En (re)découvrant sa teneur, je suppose qu'il est fort possible que je l'aie reléguée dans les profondeurs de mon inconscient pour ne pas avoir à faire face à la douleur qu'elle me cause aujourd'hui...
L'expérience de Harlow
A partir des années 40, John Bowlby, psychiatre et psychanalyste anglais, a étudié les conséquences des séparations précoces entre une mère et son enfant. Il en a tiré une théorie mettant en avant le besoin de soins affectueux des bébés afin qu'ils puissent développer un attachement dit sécure.
En 1958, Harry Harlow, psychologue américain, décide de vérifier cette théorie sur les singes macaques rhésus. Il sépare des bébés de leurs mères à leur naissance et observe comment ceux-ci réagissent à cette privation maternelle.
Je vous passe les détails de cette expérience cruelle.
Le résultat est catastrophique.
Les petits présentent des retards de développement, ils deviennent apathiques, dépressifs, se mutilent et se laissent même parfois mourir de faim.
A l’âge adulte, ils sont totalement incapables de se lier à d’autres individus et ne parviennent pas à se reproduire.
Je ne sais pas ce que sont devenues les mères sans leurs bébés, mais si l'on en croit la détresse des vaches laitières quand elles sont séparées de leur veau à sa naissance, je n'ose imaginer celle de ces femelles macaques.
Cette horrible expérience a toutefois impacté favorablement les théories éducatives en mettant en évidence la nécessité de contact tactile envers le bébé, qui a un besoin essentiel d'être porté, câliné, dorloté, serré dans les bras avec amour, afin de recevoir de la chaleur affective et de diminuer son anxiété lors de situations stressantes. Alors, gratitude.
Cérémonie de pardon et de gratitude
Il est malheureusement évident que cette expérience a été véritablement d'une cruauté immense. Combien de mères et de bébés macaques sacrifiés.
Aujourd'hui, 6 avril 2023, en ce jour de pleine lune rose, je décide de leur dédier une cérémonie de pardon, au nom de l'humanité.
Nous sommes également en période de Pâques, reliée traditionnellement à la notion de renaissance, tout un symbole...
Je commence par leur offrir une illustration pour les remettre ensemble dans leur milieu naturel. Tout au long de sa création, je suis en lien avec eux, dans l'énergie du pardon. Chaque trait de pinceau me connecte à leur souffrance. Chaque trait de pinceau transmute le déchirement émotionnel. Chaque trait de pinceau les rapproche, rétablit le contact perdu et vient soulager la douleur.
De chaque trait de pinceau je recouds les espaces déchirés et tisse à nouveau le lien entre eux. De chaque trait de pinceau je caresse leur fourrure et recouvre de douceur les atrocités qu'ils ont vécues.
Puis, par le chant, la danse, la musique, je vibre l'amour et la gratitude en me fondant dans leurs âmes.
Alors la rectification survient, au sens alchimique du terme, en détruisant le corps souffrant pour le faire renaître sous une forme purifiée, apaisée.
Au nom de l'humanité, je vous demande pardon. Gratitude.
Depuis le départ de ma petite chienne Cookie pour les étoiles en juillet 2022, je sens ma connexion avec les animaux s'approfondir, tant avec les vivants qu'avec l'âme de ceux qui virevoltent sur d'autres plans.
De ce lien renforcé est née Animavole, cérémonie pour nos animaux de compagnie qui dansent avec les anges.
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