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Responsabilité sociétale des entreprises : Abolir le vocabulaire guerrier ?

Dernière mise à jour : 31 janv. 2023

En tant que poète et rédactrice web, je côtoie les mots tous les jours.

J'en connais toute la puissance.

Leur charge vibratoire et émotionnelle sculpte le monde qu'ils nourrissent.

Il me paraît aujourd'hui de la responsabilité sociétale des entreprises de transformer le vocabulaire guerrier auquel l'univers commercial nous a habitué, pour que la bienveillance puisse s'incarner véritablement au sein de nos organisations.


Des mots dans un coeur. Responsabilité sociétale des entreprises


Les mots comme reflet d'un état vibratoire


Depuis que j'ai mis les pieds dans le monde de l'entrepreneuriat, j'entends des mots qui, au mieux me hérissent, au pire me découragent. «Stratégie commerciale» par-ci, «cible» par-là, «conquérir des marchés», «remporter des marchés», «objectif», «concurrence», «tactique», «être la meilleure, la plus ci, la plus ça»... STOP ! J'ai la très désagréable impression de me trouver sur un champ de bataille ! Y a que moi qui ressens ça ?

Tout ce vocabulaire reflète la façon dont notre société perçoit et vit le commerce. Ne dit-on pas d'ailleurs, que les entreprises se livrent une guerre commerciale ?

J'ai fait ma « curioz-e » et je suis allée regarder les définitions de certains de ces mots.

Par exemple, pour «stratégie». Le Robert nous dit qu'elle est «l'art de faire évoluer une armée en campagne jusqu'au moment du contact avec l'ennemi». Pour wikipédia, elle est «un ensemble d'actions coordonnées, d'opérations habiles, de manœuvres en vue d'atteindre un but précis. Dans son approche économique, c'est l'ensemble des méthodes qui maximisent dans un univers conflictuel ou concurrentiel (c'est-à-dire face à un rival, un opposant, un adversaire, un concurrent ou un ennemi) les chances d'atteindre un objectif donné malgré les actions de l'autre

Pour le mot «cible». Avant d'être un panel d'acheteurs potentiels, le Robert nous explique qu'elle est plutôt : «(un) but que l'on vise et contre lequel on tire».


Alors, quand, sous couvert de commercer, on sème l'énergie de la guerre, devenons-nous responsables de l'état des relations humaines dans ce monde ? Oui.

La responsabilité sociétale des entreprises est-elle de modifier cet état ? Oui. Selon moi.


Inventer un nouveau vocabulaire commercial pour la paix économique


A l'heure où les écoles de management, comme à Grenoble, créent une chaire de la paix économique, il me semble aujourd'hui capital de transformer le vocabulaire commercial. Dans mon idée de l'entrepreneuriat éthique, il y a la vibration de douceur et de gentillesse que je souhaite partager. Il y a les clients que j'aspire à servir au mieux de mes possibilités. Il y a la conviction profonde que ce que je fais et comment je le fais ne peut être comparé à ce que font les autres. Et que les clients qui viennent à moi sont aussi sensibles à ce que je dégage dans l'espace subtil. Et que, par conséquent, je ne peux pas siphonner les clients des autres, pas plus qu'ils n'attirent les miens. Il n'y a donc pas lieu d'avoir peur les uns des autres... Parce que toutes ces batailles sont bien mues par la peur au fond. Peur de manquer en particulier... En dépassant les peurs, les autres professionnels de ma branche peuvent devenir des partenaires plutôt que des concurrents.


Si à la place de «stratégie» on utilise «plan d'actions» ou «méthode» ?

Si on abolit la notion de concurrence pour passer à la congruence ?

Si, au lieu de représenter une cible, un client devient «la personne que l'on veut servir de tout son cœur et avec tout son amour » ?

Si, au lieu de vouloir toujours se prendre pour le plus beau, le meilleur, le plus fort, on partage l'authenticité de soi tout simplement ?

Alors il se peut que le rapport à l'entreprise change. Il se peut que la façon de commercer change. Il se peut que l'économie change.




Jean-François Noubel, un chercheur que j'apprécie beaucoup, pense qu'en éliminant le verbe «être» de notre vocabulaire on crée un monde plus ouvert, plus fluide, plus mobile.

Dans le même ordre d'idée, je pense qu'en modifiant le vocabulaire commercial, on favorise des échanges respectueux, des transactions joyeuses, un marché plus ouvert, plus libre. Nourrir l'Amour plutôt que la peur.


Et vous ? Vous croyez en la responsabilité sociétale des entreprises ?

Vous œuvrez pour plus de paix économique ?

Alors co-créons ensemble un nouveau lexique entrepreneurial !

Par quoi pourrait-on remplacer :

Guerre commerciale

Concurrence

Cible

Stratégie commerciale

Gagner un marché

Pénétrer un marcher

Domination par les coûts

Protéger un avantage concurrentiel

?…

Je suis à l'écoute de toutes vos idées ! Vive la co-création !




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